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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 11:49
La qualification pour les demi-finales de série régionale se jouait ce WE sur le dernier match de la saison régulière. Si nous gagnions, l'équipe finissait au minimum quatrième, au mieux seconde et nous étions qualifiés pour les phases finales. Si nous perdions, notre qualification dépendait des résultats de nos adversaires.
Après 15 jours un peu difficile pour tout le monde - remise en question de nos capacités, de notre envie de jouer et de se qualifier notamment (nous nous sommes dits ce qu'il fallait pour repartir dans le bon sens, d'où mon absence d'écrits dans cette catégorie)- nous avons réussi à repartir du bon pied à l'entraînement. Les mercredis, où nous étions peu nombreux, ont été axés sur le travail physique et technique, les vendredis, où nous avons été jusqu'à 17 présents, sur le travail rugbystique et sur l'envie.
Arrive dimanche, jour du match. Je pars seul en voiture un peu déçu, Sylveana ayant renoncé à me suivre pour cause de météo annoncé déplorable (finalement, nous n'aurons que du soleil, un ciel légèrement couvert et un peu de vent ; ils se sont bien plantés à la météo). Ayant repéré le stade sur internet, j'arrive sur place et me rend bien vite compte que, si c'est bien un stade de rugby, ce ne doit pas être le bon, étant donné qu'il n'y a personne. Renseignements pris, il existe un second stade un peu plus loin dans la ville, stade qui correspond plus au standing d'une ville de 10 000 habitants (tribune, pelouse nickel...).

Le bus des copains est déjà arrivé, plein comme un oeuf avec les supporteurs comme d'habitude (Nous avions quand même plus de supporters que l'équipe adverse avec un déplacement d'une heure et quart en bus et 33 fois moins d'habitants). Mise en tenue rapide dans les vestiaires (chacun son petit rituel d'avant match, je vous en parlerai peut-être un jour) puis départ pour le terrain. Nous ne sommes malheureusement que 17 avec les blessés et les indisponibles (une feuille de match peut contenir jusqu'à 22 joueurs, 16 minimum). Ne disposant pas de remplacement à l'arrière, C le coach se met en tenue, lui qui ne joue plus jamais, un de ces genoux lui causant trop de souçi. 15 minutes d'échauffement avec étirements plus tard, les gros de l'équipe (c'est à dire les avants du 1 au 9) dont je fais parti (je joue habituellement 4) retournent au vestiaire près d'une demi-heure avant le début du match. D'habitude, nous nous échauffons jusqu'au début normal du match mais là nous avions besoin de nous dire entre quatre yeux ce que nous voulions faire. Les anciens, en particulier, nous ont bien remontés les bretelles. Rejoints par les trois-quarts, nous arrivons remontés comme des pendules sur le terrain.

Et ça se voit rapidement que nous sommes remontés. Les adversaires, qui ont gagné le toss, prennent le terrain et choisissent de jouer contre le vent. G, notre 10 tape un long coup d'envoi qui arrive dans les bras de son homologue adverse qui tente le renvoi au pied près de sa ligne d'en-but. F, notre n°6, un grand dégingandé (j'adore ce mot :-)) rapide comme personne d'autre dans l'équipe, arrive pour le contrer ce qui n'est réalisé qu'exceptionnellement. Sauf qu'aujourd'hui c'est exceptionnel et il contre !!! M, notre talonneur (n°2) arrive en relais, lui redonne le ballon et il tente de franchir la ligne d'adversaires replacés. Pour une fois, je ne suis pas en retard et j'arrive en soutien mais nous échouons à 50 cm de la ligne. Le ballon est néanmoins libéré rapidement et notre premier centre, GG arrive pleine bourre, attrape le ballon, s'élance et marque au bout de 25 secondes de jeu. De mémoire d'ancien, ce fut l'essai le plus rapide de l'équipe. Une fois transformé, score 0-7.
Et c'est reparti, les adversaires remontés comme des pendules nous pressent de toute part, gagne une première pénalité qu'ils transforment, reviennent immédiatement chez nous et sur une mêlée perdue, nous débordent et marquent un essai en coin (Oui, je sais, on a oublié de plaquer aux jambes et ils sonts passés) qui ne sera pas transformé. Score 8 - 7.
Mais nous ne perdons pas espoir et repartons de plus belle à l'attaque. Après deux tentatives matlheureuses, une pénalité finit par passer et nous reprenons l'avantage 8 - 10. Malgré quelques bonnes offensives, d'un côté comme de l'autre, le score ne change pas. Les adversaires finissent malheureusement pas commettre plusieurs fautes techniques d'affilées et écope d'un carton blanc (sortie dix minutes pour faute technique). Dans l'action suivante, un adversaire effectue un placage à retardement sur notre second centre, M. Ce placage considéré comme très dangereux car on se relâche après avoir donné le ballon lui vaut un carton jaune et les adversaires se retrouvent à 13 contre 15. Sur la pénalité qui s'en suit, nous prenons la touche. Avec X mon partenaire de seconde ligne, nous décollons JG qui récupère le ballon à des sommets rarement atteints cette année. Une fois au sol, nous nous organisons en groupé pénétrant avec le reste des avants et avançons petit à petit. Nous finissons par franchir la ligne où N aplatit.  Score 8-15. Peu de temps après, la mi-temps est sifflée.

Le coach nous prodigue les conseils de rigueur et je suis remplaçé par mon homologue de seconde ligne J. La deuxième mi-temps est très difficile pour l'équipe, le vent ne nous aidant pas à renvoyer les adversaires dans leur camp. F, notre arrière se prend un groc choc sur le nez et doit sortir deux fois sur saignement en étant remplacé par C qui n'est pas très rassuré, n'ayant pas joué depuis une éternité. Sur une autre action, D notre  ailier  gauche prend un coup de genou  involontaire de la part de  FF sur la rotule qui se déplace et revient. Il doit sortir sur civière avant que les pompiers ne l'emmènent à l'hôpital pour des examens plus approfondis. Les adversaires franchissent plusieurs fois notre premier rideau mais nous revenons toujours à temps pour les empêcher de marquer. Longtemps inquiets, nous sommes immensément soulagés quand l'arbitre siffle la fin du match sur le score de 8-15. Nous la tenons notre victoire, nous sommes en demi-finale de notre série.

Après les remerciements à l'équipe adverse et à l'arbitre et la haie d'honneur, nous rentrons au vestiaire joyeux et satisfaits. Après la douche, je pars rapidement retrouver D aux urgences de l'hôpital à une trentaine de km pendant que les copains vont au casse-croûte d'après match avant de rentrer en bus. Une fois sur place, après m'être perdu dans les méandres des couloirs hospitaliers, je finis par retrouver D qui n'a toujours pas vu le médecin. Il le verra une demi-heure plus tard. Radio de contrôle du genou et du poignet et ouf rien de cassé !! Ce sera juste (bon d'accord juste n'est pas le bon mot mais je n'ai pas mieux !!) une petite entorse du genou et une entorse bégnine du poignet. Nous repartons au village où je le dépose avant de redescendre affamé à la maison à 21h30 passé.
Voilà c'était le compte-rendu (je l'admets un peu long) de mon dimanche aprèm.
bises rugbystiques
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commentaires

S
tout à fait thierry ^_^
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